Les meilleures et pires associations de plantes en Permaculture - Maximiser les avantages et éviter les inconvénients

Associations de plantes & biodiversité Gestion des ravageurs et des maladies
2023-07-06

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Les meilleures et pires associations de plantes en Permaculture : Maximiser les avantages et éviter les inconvénients

En permaculture, l'une des clés de la réussite provient des associations de plantes entre-elles. En combinant les bonnes espèces végétales, il est possible de favoriser la santé des cultures, d'améliorer la fertilité du sol et de réduire les problèmes liés aux maladies et aux ravageurs. Cet article vous présentera les meilleures associations de plantes en permaculture, mettant en évidence leurs avantages, ainsi que les pires associations à éviter.

Association salade et oignon

Les meilleures associations de plantes en permaculture ?

Les avantages de trouver les bonnes associations de plantes

Les associations de plantes bénéfiques offrent de nombreux avantages dans un jardin permaculturel. Voici quelques-uns des principaux avantages :

  • Favoriser la complémentarité des besoins nutritifs et des habitats : Certaines plantes ont des exigences nutritionnelles différentes, et en les associant, elles peuvent profiter mutuellement des nutriments disponibles dans le sol. De plus, les plantes peuvent également fournir de l'ombre, de l'humidité ou des tuteurs pour d'autres espèces, créant ainsi des habitats favorables à leur développement.
  • Réduire les maladies et ravageurs grâce à la dissuasion ou à l'attraction d'insectes bénéfiques : Certaines plantes émettent des composés volatils qui peuvent repousser les ravageurs, tandis que d'autres attirent des insectes bénéfiques tels que les pollinisateurs ou les prédateurs naturels des nuisibles. Ces interactions entre les plantes peuvent contribuer à maintenir un équilibre écologique sain dans le jardin.

C'est par exemple le cas du soucis et du pommier. Et oui, cette petite fleur va faire fuir le carpocapse (papillon dont les chenilles se nourrissent du pommier) qui est l'un des ravageurs du pommier !

Exemples d'associations de plantes efficaces

  • Association de légumes-racines et de légumineuses : Les légumineuses, comme les haricots et les pois, sont capables de fixer l'azote atmosphérique grâce à une symbiose avec des bactéries spécifiques présentes dans leurs racines. Cette capacité à enrichir le sol en azote bénéficie aux légumes-racines tels que les carottes et les radis, qui ont besoin de niveaux élevés de cet élément nutritif.
  • Compagnonnage entre les légumes et les herbes aromatiques : Certaines herbes aromatiques, comme la menthe, le basilic ou la coriandre, peuvent repousser les insectes nuisibles grâce à leur parfum puissant. Les associer à des légumes comme les tomates ou les poivrons peut aider à prévenir les attaques de ravageurs.
  • Combinaison de légumes feuilles et de plantes grimpantes : Les légumes feuilles, tels que la laitue ou les épinards, ont tendance à pousser rapidement et à être récoltés tôt, laissant une partie du jardin libre. En utilisant des plantes grimpantes comme les haricots grimpants, on peut optimiser l'espace disponible et profiter d'une double récolte.
  • Intérêt des fleurs dans les associations de plantes : Les fleurs attirent les pollinisateurs, indispensables à la reproduction des plantes. Les associer à des légumes ou à des fruits favorise la pollinisation croisée, augmentant ainsi le rendement et la qualité des récoltes.

C'est pour cela qu'avoir des fleurs au milieu de son potager peut-être extrêmement bénéfique. Par exemple, la courgette à besoin d'être pollinisée (soit manuellement soit par des insectes) et sa fenêtre de fécondité est relativement courte (1 journée environ). Pour cela, des fleurs attirant énormément d'insectes (tel que les abeilles) sont très utiles au jardin. La bourrache ou encore le cosmos sont parfaits à cet effet.

Les pires associations de plantes en permaculture

Les risques encourus

Les mauvaises associations de plantes peuvent entraîner plusieurs problèmes dans un jardin permaculturel. Voici quelques-uns des risques et inconvénients liés aux mauvaises associations :

  • Compétition pour les ressources (lumière, nutriments, eau) : Certaines plantes ont des besoins similaires en termes de ressources, et lorsque ces plantes sont associées, elles peuvent entrer en compétition les unes avec les autres, entraînant une croissance et un développement médiocres.

C'est le cas du maïs et de la tomate, qui peuvent entrer en compétition pour l'azote disponible dans le sol, ce qui peut entrainer une carence en azote pour l'une ou l'autre plante, voire les deux. Aussi, le maïs peut ombrager les tomates et les besoins en eau des deux plantes sont les mêmes. En clair, ces deux plantes vont rentrer en compétition et leur association ne va pas être bénéfique.

  • Encouragement des maladies et des ravageurs : Certaines plantes sont sensibles à certaines maladies ou ravageurs spécifiques. Lorsqu'elles sont associées à d'autres plantes sensibles, ces maladies ou ravageurs peuvent se propager plus facilement, affectant ainsi l'ensemble du jardin.

Exemples de mauvaises associations

Voici quelques exemples de pires associations de plantes à éviter en permaculture :

  • Les associations de plantes de la même famille : Les plantes de la même famille ont souvent des besoins nutritionnels similaires et sont souvent sujettes aux mêmes maladies et ravageurs. Les associer peut entraîner une épuisement des nutriments du sol et une propagation plus rapide des maladies et des ravageurs.

Un exemple de cela peut être vu avec les plantes de la famille des solanacées, qui comprend des cultures appréciées des jardiniers comme les tomates, les pommes de terre, les poivrons et les aubergines.

Ces plantes sont toutes sensibles à une maladie fongique commune appelée le mildiou. Le mildiou est un champignon qui peut causer des dommages importants aux plantes, entraînant des taches noirâtres sur les feuilles et les fruits et, dans les cas graves, la mort de la plante. Le mildiou se propage facilement par l'eau et le vent, et peut rapidement infecter les plantes voisines.

  • Les associations de plantes ayant des besoins en nutriments similaires : Certaines plantes ont des exigences nutritionnelles spécifiques et peuvent épuiser rapidement les nutriments du sol. Les associer peut entraîner une concurrence accrue pour ces nutriments, réduisant ainsi la santé et la productivité des cultures. Nous l'avons vu précédemment avec le maïs et la tomate
  • Les associations incompatibles en termes de croissance et de développement : Certaines plantes ont des systèmes racinaires agressifs ou une croissance rapide qui peut étouffer ou étouffer d'autres plantes. Les associer peut entraîner une concurrence inégale pour les ressources, ce qui peut nuire à la croissance des plantes voisines.

Comment éviter les pires associations de plantes

Planifier les cultures à l'avance / Rotation des cultures

La rotation des cultures est une stratégie essentielle pour éviter les mauvaises associations de plantes. Voici quelques conseils pour planifier efficacement la rotation des cultures :

  • Comprendre les familles de plantes et leurs relations : Il est important de connaître les familles de plantes et leurs caractéristiques, car cela permet de déterminer les associations bénéfiques et les incompatibilités.
  • Établir un calendrier de rotation des cultures pour éviter les mauvaises associations : En suivant un plan de rotation des cultures, vous pouvez éviter de cultiver les mêmes plantes ou des plantes de la même famille au même endroit pendant plusieurs saisons consécutives, réduisant ainsi les risques de problèmes liés aux mauvaises associations

Conclusion :

Les associations de plantes en permaculture jouent un rôle crucial dans l'optimisation des résultats dans un jardin écologique et durable. En favorisant les bonnes associations de plantes, on peut maximiser les avantages en termes de fertilité du sol, de protection contre les maladies et les ravageurs, et de rendement des cultures. En évitant les mauvaises associations, on peut prévenir les problèmes et préserver l'équilibre écologique du jardin. Il est essentiel d'expérimenter, d'observer et d'ajuster les associations en fonction des spécificités de chaque jardin pour obtenir les meilleurs résultats.

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